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Interview avec le créateur du JD Bruce Ykanji : « Mon Juste Debout rêvé arrive »

Il est à l’origine du plus grand événement de danse international organisé chaque année à l’AccorHotels Arena (anciennement connu sous Paris-Bercy). Organisateur du Juste Debout depuis 2002, nous avons décidé chez Not Only Hip Hop de lui poser quelques questions et de faire un retour sur le parcours de ce danseur businessman, ayant réussi à créer un réel engouement autour de sa passion.
Il passe une partie de son enfance au Cameroun puis part habiter à Paris, auparavant, Danseur pour MC Solar, Groupe TKS ( 1987), Compagnie TPS, Section C, Boogie Saï…

1) On va commencer par une question classique, comment as-tu découvert la danse hip-hop, dans quel contexte ?

J’ai découvert la danse Hip hop avec une cassette vidéo que mon père m’avait ramenée d’Europe, alors que j’habitais avec le reste de la famille au Cameroun. Et qui montrait des danseurs, dont je ne me rappelle pas le nom, qui faisaient des glides et du “smurf” pour nous c’était cette danse, le Smurf est en fait le terme générique pour ; popping, gliding, waving, robotting, tutting, etc etc. Je n’ai jamais arrêté depuis et ça fait 33 ans.

2) Et en ce qui concerne le côté culturel de la danse hip-hop, comment est-il venu à toi ? Est-ce que ça a changé ta façon de voir les choses, tu as eu des idées qui te sont venues en tête, tu avais soif d’apprendre…Quel impact ça a eu sur toi ?

Le Hip hop et sa philosophie a complètement changé ma vie. Je sais que ça fait cliché haha, mais….J’appartenais à une famille artistique, sociale, culturelle, forte, puissante, renversante et révolutionnaire. J’existais!!! Fraîchement arrivé en France avec ma mère veuve et ses 3 enfants, ça a aidé, entre autre, à ma canalisation. J’étais très bon élève dans mes débuts et beaucoup moins après la mort de mon père. Le hiphop a été pour moi une soupape d’expression. Cette culture est venue à moi comme j’ai été vers elle pour l’épouser. Et je pense que je serai Hip hop jusqu’à la fin de mes jours. J’avais la soif d’apprendre, de vivre les moments et instants, de créer, d’innover. La créativité était le maître mot à cette époque. Maintenant c’est toujours bien, mais les bases ont changées, cependant je comprends les jeunes qui kiffent toujours. Par exemple, à l’époque où j’ai débuté, si tu copiais des mouvements, il y avait carrément des embrouilles et des fights (que j’ai vus de mes yeux). On cultivait l’individualité artistique dans un monde groupé et regroupé. Maintenant, si tu fais trop différent, tu es exclu… Et les jeunes se copient sans rien dire et sans l’admettre, la plupart du temps. Les gens pensent être entourés grâce à leur téléphone, mais se sentent souvent seuls. il y a 30 ans c’était impossible. Un autre exemple plus marquant : à l’arrivée des portables, nous voulions tous avoir le plus différent pour se démarquer, alors que maintenant, si tu n’as pas un Iphone tu es OUT!! hahahah. Pour les gens du Hip hop c’est devenu un peu ça. Mais encore une fois, je ne m’en plains pas et je ne veux pas passer pour le vieux con aigri. Nous vivons une époque cool quand même. Je n’ai jamais dansé dans le but d’avoir de l’argent (sauf quand on me demande de danser pour des businessmen, ou que les fins sont business), je n’ai jamais dansé pour les femmes (même si ça a aidé). J’ai toujours défendu l’esthétisme dans la danse et moins la performance (même si j’aime les performeurs).

3) Un événement que j’ai trouvé ouf dans notre mouvement, c’est son débarquement sur la west coast. La danse qui jusque là était du rockin’ sous différentes formes à New York (breakdance et up-rock notamment) a complètement pris un autre tournant. Différentes danses debout se sont greffées au hip-hop. Comment penses-tu que ça a été pris dans le Bronx, à Brooklyn, Manhattan ? As-tu eu des retours de danseurs de la côte ouest sur le déroulement des événements et y a-t-il eu des désaccords sur la façon dont les choses ont tournées, même quelques années plus tard ?

Alors je ne vais pas mentir et faire le théoricien ici…Je ne connais pas vraiment tous les tenants et les aboutissants. Ce que je sais et qu’ils ne disent pas souvent, c’est qu’ils ne sont eux-mêmes pas tous d’accord. Et quand je posais des questions dans les années 2000 (époque à laquelle nous avions davantage accès aux pionniers), ils se contredisaient. C’est bien après qu’ils ont fixé les choses, POUR LE BUSINESS !! Exemple, en ce qui concerne le terme “Hype” (running man, hype dance), ils n’étaient pas d’accord entre eux. Et idem pour le pop…Ça, il ne faut pas oublier de le dire. Que ce soit dans le Hip hop ou dans le Popping, des guerres internes ont éclatées. Moi, quand j’ai vu cela, j’ai essayé de récolter toutes les infos possibles, pour mon puzzle personnel, pour comprendre l’histoire de cette danse que j’aime. Mais quand j’enseigne, j’évite de donner trop de termes. Par contre je dis souvent, selon untel… ce mouvement s’appelle … blablabla… selon l’autre….blablabli. jusqu’à présent des termes changent encore. Je pense qu’en France l’histoire est simple, on a commencé à danser par kif et amour du mouvement hip hop et de sa musique, et on s’en foutait des noms de steps, Par exemple on appelait le Poppin, le Locking, hahaha. Mais nous avions foi en cette énergie. Et les danseurs français étaient bons, beaux et justes, c’est bien après, avec le business que l’histoire a changé. C’est d’ailleurs la raison, je pense, pour laquelle les Américains ont eu beaucoup de mal à nous accepter (d’ailleurs jusqu’à présent encore, même si il y a des souris pizza hut…lol) Les Français sont omniprésent sur leur marché et ça, ça les agace (pour la plupart). Le seul truc qui est vrai, et qui est primordial dans la danse, c’est qu’on se laissait (en général) trop aller par la fougue, et donc on négligeait souvent la musique, on était off beat quoi (pas tout le monde mais…beaucoup), alors que les cainris non…Ça c’est clair.

Et pour répondre à ta question, nous on s’en tapait de West ou Est, on les kiffait (et on les kiffe toujours d’ailleurs). Ces histoires de Est et Ouest sont venues BIEN après pour nous. Avec l’arrivée d’internet, les puzzles se sont complétés.

4) Je pense que cette question va être facile pour toi, car tu semble être à la fois un révolté et un passionné. Est-ce que tu peux me citer trois anecdotes ou autres que tu as détestées depuis ton entrée dans la culture hip-hop, et trois choses inoubliables, que tu as kiffées du fond du cœur ?

Alors c’est très difficile mais je vais essayer d’être le plus concret possible.

Ce que j’ai détesté:

  • La fin des années Hip hop 1.0, avec l’arrivée de l’industrie du Rap Français et le business dans les TV, qui a divisé notre force et tué un élan et une pureté artistique brute. Je parle des année 92 ou 93, les années ou les rappeurs et les dj’s ont commencé à nous oublier (beat boxer, graffeurs, danseurs) pour la plupart. Ça n’a pas été le cas de tous : MC SOLAAR n’a jamais oublié la danse par exemple, et NTM non plus, et d’autres. La majorité d’entre eux….pfff. Femmes, voitures, le piège au antipodes du hip hop, bref, la danse est revenue par la petite porte et rayonne aujourd’hui d’avantage. Le vrai mauvais business pour nous c’était cette période. Le business je ne serais jamais contre, mais comme disait tonton David, “Y a des choses à ne pas faire, même pour avoir du fric….” faisons du business pour nous et par nous.
  • L’arrivée des EB’s en France car ils ont ( au départ) reniés notre passé, et nos anciens ( Junior , Claise etc). les personnes présentes lors du stage de 1998 (Wiggles, Skeet RIP, Sugga pop, et Pop n Taco (mais taco n’était pas virulent du tout au contraire il partageait). La deuxième chose qui m’a choquée à cette époque et aussi que tous les poppers ( ou plutôt smurfeurs) de l’époque ou presque tous, ont totalement changé leur façons de danser, et de s’habiller, et oublié, pour la plupart, l’énergie Française. Des clones sont apparus, et ça a été dure de résister. La créativité en a prit un coup.
  • L’arrivé des institutions dans le monde de la danse, avec la “rebaptisation” de notre culture Hip hop ou street dance, ou danse hip hop ou danse de rue, en danse URBAINE. Ce terme là…créé par Mr Philippe Mourat (qui est très sympa cela dit en passant), directeur à l’époque de la grande halle de la Villette. Je n’étais pas danseur urbain, je ne le suis et ne le serais jamais. Je suis un membre du mouvement Hip hop. Ou un danseur de rue, ou un street dancer, mais pas un danseur URBAIN. Lol. Avec ce terme est arrivé une nouvelle forme de danse , le contempo hip hop (qui a donné naissance à de très jolies œuvres, mais aussi à des merdes qui ont bien tournées). Une danse, métissée, mais sans l’approbation des parents. Sans l’acceptations des institutions, des progéniteurs non plus d’ailleurs, on ne voyait, vois et on verra rarement du pur hip hop dans les théâtres, car ce ne sont pas des danses dociles, ni conventionnelles ; elles font peur. En gros on a blanchi la danse hip hop pour en faire un format qui passe partout. Et on a dépossédé, une fois de plus, les ayants droit. J’ai appelé cela, en le déclinant à M. Mourat, le #néocolonialismeartistique, ce qui ne lui a pas plus (lors d’une conférence en Belgique) ; ainsi soit-il….et sans rancunes ni animosités aucunes. Ce qui est sûr, c’est qu’en France, encore une fois on prend un produit, on édulcore et on en fait oublier la base, de nombreux anciens sont sur le carreau. Des anciens qui pourraient être aujourd’hui directeurs de structures, si on leur avait permit et qu’on leur avait fait davantage confiance. Bref…Une grosse mascarade. Sur laquelle j’aurais tellement plus à écrire, mais….En gros on a réussis à blanchir une danse Hispanique et noire (à la base), ou noire et arabe (en majorité, pour la France) pour y laisser entrer des gens moins talentueux, avec un discours, des attitudes, des codes et des gênes, qui rassurent les dirigeants (blancs en général…). Attention je ne suis pas raciste, juste pro black et pro opprimés. (Noir, arabes, asiats, blancs…avec tous les opprimés je suis). Je ne suis pas un diviseur, mais un rassembleur. Néanmoins, j’appel un chat un chat. Un balafon c’est un balafon, pas un xylophone…J’aime qu’on rende à César ce qui lui appartient. j’aime la justice, et là pour le coups, c’est assez amer dans ma gorge.

Ce que j’ai aimé :

  • L’arrivé du Hip hop en elle même, ces années de découverte, et de voir que 35 ans après c’est toujours aussi puissant. Le fait d’appartenir à la tribu Hip hop me remplit encore de joie aujourd’hui, Même si beaucoup ne sont pas ou plus d’accord avec mes actions. Je les reconnais et nous sommes de la même famille. Et nous avons les mêmes missions, mais souvent, ils ne s’en rendent pas compte. #independanza
  • L’arrivée des EB’s EF et les autres Americains , ahahhaaha, oui car ce sont nos pionniers, et ils ont apporté énormément à la France. Malgré qu’au début je sois réfractaire et que leur approche caractérielle et pédagogique n’ai pas été top ( selon moi). Ils m’ont aidé dans ma danse, comme beaucoup d’autres. Et je les admire, et continue, quand je peux à prendre des cours avec eux. Peut être qu’à l’époque, l’égo était trop grand et prononcer, le courage trop faible pour avouer. Tel un petit frère avec son grand frère…le petit frère voudra toujours défier, le surpasser, le vaincre… Mais en fin de compte l’idée est là, il veut rayonner à ses yeux. Ce qui est dommage c’est que bien trop souvent ces grands frères ne nous reconnaissent pas, nous serions tellement plus fort tous ensemble, et ça ne leur enlèverait rien, bien au contraire.
  • Le rayonnement de la France à l’international et ici même. C’est beau de voir que quelques années se sont écoulées mais que les danseurs Français s’exportent et font toujours rêver des milliers d’autres danseurs. Et aussi de voir que la relève, même si elle doit encore beaucoup travaillée, est là!!! Le Juste debout en est en partit responsable, ainsi que pleins d’autres events, il faut continuer les amis…on est bon!

5) Selon toi, en quoi les valeurs peace, love, unity et havin’ fun de notre mouvement se distinguent de celles qu’on rencontre dans les sports et qui sont sensiblement les mêmes ? (Par exemple dans un sport d’équipe : respect, fairplay, esprit d’équipe…). Et comment doit-on les exploiter ?

Alors, là par contre…Je suis quelqu’un de franc, et je déteste l’hypocrisie ok!? Pour moi ça c’est une mascarade de ouf. Le Hip hop est fraternel, mais il l’est dans l’adversité. Le hip hop est fort car on se bat pour être meilleurs que l’autre. Le Hip hop c’est le défi, en beatbox, en Rap, en danse, en graff avec les “toys” à l’époque. Donc oui on s’amuse, oui on évolue, mais l’autre est une motivation, et pas forcément pour le fun ou dans le fun, même si il y de nombreuse soirées fun et des battles sous forme d’échanges. Mais honnêtement c’est une grosse hypocrisie de nos jour, et ça je le déplore. Les gens ne s’aiment pas, les gens se détestent sur les RS, mais se sourient et s’appellent “frère”. Attention, je parle de la plupart, pas de la majorité, mais soyons honnête. Arrêtons d’être si hypocrite les uns envers les autres et de la renaîtra le vrai amour fraternel d’antan. Avant tu parlais mal, tu te prenais une droite et tu ne parlais plus, ou plutôt tu parlais différemment. Aujourd’hui tout le monde scande cette phrases, mais sur le net on se fait des coup de crasse. Like de postes néfastes, commentaires de postes néfastes, Ou en création de postes néfastes. Est ce cela le “PEACE LOVE & HAVING FUN”, bah super!!! Laissez moi appeler un chat un chat, et dire ce que je pense, mais au moins les gens qui sont en face ne seront pas trahis, c’est ça la vraie fraternité.

Peace : Etre en paix avec son prochain, essayer de construire ensemble. Beaucoup font comme s’ils vous aidait, ils vous aimait, vous supportent, mais n’en font rien, il vous descendent dès que l’occasion s’en présente, pas pour aider (car les critiques positives font avancer) non, pour se tirer la couverture et ainsi ramener les projecteurs sur eux. Est ce la paix??? Combien m’ont demandé des conseils (je pourrait faire une liste super croustillante d’ailleurs, mais je ne la ferais jamais) pour le business, l’artistique ou autre et me traitent de businessman, ou de bâtard aujourd’hui, hahaha. Combien ont copié mon business model et me critique ou critique mes actions ou events aujourd’hui!!!??? la liste est très très longue si vous saviez, sont ils en paix. Je les pardonne et je trouve ma paix à moi.

Love : Des gens sont nul en danse (ou autre), on like leur médiocrité ( je le fais mais dans l’entre aide, pour donner de la force, mais certains ne le font pas dans ce sens). On encourage la nullité. Un vrai frère est là pour te dire quand c’est bien mais aussi et surtout quand c’est pas bon. Et pas faire l’hypocrite, le Hip hop est Ruff, Brut, brutal. Selon moi l’hypocrisie est la pire des agression de ce siècle. Et cela donne cours a des choses qu’on regrette par la suite… On pourrait aussi parler de l’amour dans le mouvement qui est souvent absent de certains danseurs, qui dansent pour briller uniquement. Bref….

Unity : N’est qu’une illusion. Les gens du Hip hop, ne sont unis que quand ça brille, mais pas dans la souffrance, ni dans l’entre aide. J’ai encore là pleins d’exemples de personnes qui vont au plus facile… dans les institutions ( je n’ai rien contre si ces mêmes institutions font le max pour nous, hors ça n’est pas le cas. Si ces institutions ne nous pillent pas et nous glorifie et nous font monter, ça n’est pas le cas…), ou dans les groupes qui ont de l’argent, ou encore dans les écoles de danse qui brillent, mais qui à l’époque crachaient sur le hip hop et les pratiquants ( souvent basanés je site…). L’unité et revendiquer qu’on est Hip hop, ne doit pas se criller ou écrire que sur le papier. Etre Hip hop ça n’est pas , s’arrêter dans l’action, ou défoncer son frère d’arme quand il y a des problèmes d’argents dans les structures ou asso INDÉPENDANTES. L’unité c’est à la vie, à la mort. Mais ça….C’est encore un autre débat…

ATTENTION, je ne suis pas aigri, j’ai des frères d’armes, je vie bien, mes business tournent plus ou moins bien et j’ai une famille solide qui m’accompagne. Mais je constate que beaucoup qui se disent Hip hop se sont égaré, comme dans les année 90 pour le rap Français. ATTENTION!!! Donc Peace love unity , à la base oui, pourquoi pas, mais là maintenant tout de suite, c’est Hypocrite. Les livres saints sont des guides, cette phrase pourrait être notre guide, mais regardez ce que font les hommes avec ces guides. C’est la même chose pour le Hip hop malheureusement!!!

6) As-tu des affinités avec la Zulu Nation chapter France ou bien aux Etats-Unis ? Que penses-tu du rôle qu’elle joue et attends-tu encore quelque chose de cette organisation ?

Je suis ZULU, depuis tout jeune, mais j’ai pas fais mes devoirs, désolé. J’ai pas suivi tous les chapters etc etc. Par contre je sais qu’à mon jeune âge, la zulu nation, queen candy, la Zulu letter était très suivie et respectée par mon groupe TKS ( j’y suis rentré en 1987 à 1989) et les lois zulu nous ont aidées également à nous canaliser. Je respect, et me considère comme Zulu, même si les NOUVEAUX zulu ne m’acceptent pas, j’m’en tape. Je l’étais, je le reste hahaha. J’aime la zulu Nation, mais là encore attention aux hommes qui la dirige et aux dérives. Car j’ai vus des Zulu’s ivres, sans juger personne, à notre époque, ça n’était pas possible. Bref… juste, encore une fois attention aux hommes qui sont derrières. Le Guide est bon à la base. Donc Zulu Kingz et Zulu Queen a proclamer plus consciencieusement selon moi car certains ne méritent pas de porter les vestes, encore une fois selon moi.

 

7) Le hip-hop est une culture qui est née dans un coin de New York complètement délaissé par les politiques et dont la ghettoïsation semble être l’effet d’un libéralisme abusif : même si c’est un peu exagéré, on peut dire que des immigrés sont venus en masse, ont participé à la construction d’un pays puis ont été laissés à l’abandon.  A quoi doit nous servir le cinquième élément du hip-hop, c’est à dire le knowledge, concrètement ? Le savoir est une arme dit-on, mais comment utiliser cette arme, ou plutôt cet outil au sein de notre culture, quelles sont les différentes façons de faire, selon toi ?

Cette question est très compliquée pour moi. Car ton savoir n’est pas mon savoir. Je pense que l’échange est déjà une des règles fondamentale de notre culture. L’humilité, la vraie, je ne parle pas de fausse modestie. Je me la raconte devant des gens, mais je sais au fond de moi que j’ai l’humilité d’aider une grand mère en galère. Je me la raconte parce que les gens attaquent, et la défense la plus appropriée est l’ignorance (mais quand tu ignore hahaha tu te la raconte)…Tu vois ça c’est un de mes savoir, mais peut être que tu ne le partage pas, et tu en as le droit le plus complet.

En gros, selon moi…l’éducation, le knowledge est la clé oui. Mais là encore qui le donne ce savoir ???

Je pense par contre que l’inertie est le plus gros des fléaux, et j’encourage donc tous ceux qui font à continuer de faire. Des erreurs seront commises, mais comme disait Nelson Mandela, ou Madiba “je ne perd pas, j’apprends!!”.

Donc on fonce et on prend en charge les plus jeune. La clé passera par l’éducation ou la rééducation des jeunes.

8) Je vais faire le rêveur…Mon Juste Debout idéal, ce serait un JD avec des graffeurs qui peindraient en numérique sur l’écran géant pendant les battles, une boom avec un ou deux MCs qui mettraient le feu et qui nous ramèneraient dans les années 70, une expo de ouf narrant l’histoire de la danse debout et son expansion dans les différents pays…Peux-tu nous expliquer quel serait ton JD idéal, si ça ne l’est pas déjà, et pourquoi ?

Très important et intéressant. Je rappel que le Juste debout, c’est pas moi, c’est nous. Et c’est pas de la démagogie. Toutes les personnes qui m’ont proposées des projets, j’ai toujours ou 85% des fois dis oui. Sauf quand il n’y avait pas de talent of course. Donc si ton juste debout est celui ci, battons nous pour qu’il le devienne.

Mon juste debout rêvé arrive. Je ne sais pas en quelle année, mais il arrive. N’oublis pas je suis un éternel insatisfait. Le Juste debout de mes rêve n’existe que dans mes rêves, et il m’appartient de le garder, ;).

Le futur est dans nos mains…

Merci beaucoup Bruce !

NON, Merci à toi pour ces questions super intéressantes. Merci.

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