L’Exposition MÉMO , Un voyage anecdotique au sein du Hip Hop parisien
Ouvert jusqu’au 31 Mars au pavillon Carré de Baudoin, Nous sommes partis vous donner un aperçu de l’Exposition Mémo, un trésor d’archive de la culture Hip Hop Parisienne, un projet initié par RStyle et Laplace.
C’est en faisant un tour à LAPLACE, centre culturel Hip-Hop que nous sommes tombé sur cette nouvelle exposition initié par Jean-Marc MOUGEOT ( Directeur général de LAPLACE) et François GAUTRET ( Fondateur de RStyle ).
Mémo qu’est ce que c’est ?
La Mémoire et la conservation de la culture Hip Hop, l’une des problématiques qui est à l’origine du projet de Laplace s’est concrétiser par la mise en place de cette expo en faisant appel aux fonds d’archives de l’associations Rstyle.
Situé à Ménilmontant et inscrit dans le cycle des expositions dédiées à l’art Urbain au Pavillon Carré Baudoin par la mairie du 20 ème, Mémo est un parcours à travers différente thème lié au Hip Hop, chargé d’image et de son, vous plongeant dans l’atmosphère digne des Jams et bloc party d’hier et aujourd’hui.
POWER
Premier thème de l’exposition, POWER, l’une des caractéristiques forte du Hip Hop, par sa force d’exécution artistique représenter par ses figures impressionnante et sa force mentale s’imposant partout à tous, des blocks parties, le graffiti, la danse ont investi l’espace public, dans demander l’autorisation à personne. Cette espace lui rend hommage à travers une installation photo présenter par BSMK un photographe talentueux qui a pu s’illustrer dans différents événements en France comme le Just4Rockers , Lille Battle Pro ou Scred Festival et un fond sonore réalisé par Niko Noki célèbre membre du groupe Paris City Breaker dont nous parlerons plus tard.
RÊVE
Le rêve second thème de cette époque vous emporte dans la chambre du danseur et plus particulièrement dans celle du Bboy avec le lino en damier au sol, les turn-table sur le côté la Maps avec tout les pays visités et photographie correspondant ( cette de Bboy Lilou)
La pile de cassette et DVD indisponible à l’époque pour s’informer de l’évolution de la danse , source d’inspiration et tutoriaux fondamentaux très difficile à obtenir à l’époque où Youtube n’étant pas présent.
Souvent seul et en autodidacte dans leur chambre, laboratoire de création et incubateur avant l’heure.Lieu de tous les possibles, où on ne s’interdit rien, où on peut expérimenter, répéter, peaufiner… Se confronter au miroir avant de se jeter dans le cercle… Le monde est leur scène, leur chambre est leur Backstage.
ADRÉNALINE
Utilisé comme liaison entre les différents thème de l’expo Adrénaline est une exposition de graffiti de plusieurs artistes, le graff étant l’une des disciplines du Hip Hop les plus difficiles à conserver, encore très souvent assimilé à du vandalisme et pour la grande majorité des fois effacés des murs.
Mémo a choisi de retranscrire ce moment furtif de création sur un accès menant aux second niveau de l’exposition où vous pourrez admirer ses nombreuses œuvres, l’art de l’éphémère, créer par de nombreux artistes.
Les graffeurs utilisent les métros comme toiles de fond, tout en sachant qu’il peuvent être arrêtés à tout instant. C’est là que l’adrénaline monte et leur insuffle l’energie de graffer pour s’exprimer, imposer ainsi leur marque , leur signature.
QUESTIONNEMENT
Surement la partie de l’exposition la plus intéressante, Questionnement , Notre culture est chargé d’histoire et d’anecdote ayant permis d’avoir l’aspect et la richesse qu’elle a aujourd’hui, cependant une grande majorité d’entre elles est détenus par ses acteurs et spectateurs ayant vécu le moment présent, et sans témoignage ou image tout cela risquent de disparaître à tout jamais, alors comment les archiver ?
L’artiste Berthet One illustre pour la première fois des scènes racontées par les acteurs du mouvement Hip Hop sous forme de Bande Dessiné, détruite à la fin de l’exposition, c’est l’occasion unique de découvrir ou redécouvrir des anecdotes uniques raconté par ses 1er acteurs du HipHop Parisien.
L’une des anecdotes illustré par BERTHET ONE, la rencontre de NICO Paris City Breakers, première génération de Bboy, et Paco Rabanne le couturier espagnol,
qui donnera naissance à l’ouverture dans les années 80 d’une salle de danse au centre 57, nommée salle Paco, ainsi qu’à de nombreuse heures de vidéos de danse(aujourd’hui disparu).
Malgré la mise en place de cette exposition, le questionnement de la conservation et la transmission de notre culture se pose toujours, et à la fin du mois de Mars, Mémo disparaîtra du pavillon carré de baudoin, et il est de notre devoir de partager et de continuer d’apprendre les faits de notre culture afin qu’il ne périsse pas, mais qu’il se cultive de génération en génération.
Les archives du mouvement Hip Hop sont précieuses. Mais si elles ne sont pas conservées, centralisées, protégées et montrées au grand public afin qu’il profite de ce patrimoine et prenne conscience de sa valeur, il se perdra.
Bien sûr on vous a pas « spoiler » la totalité de Mémo, on vous laisse y découvrir tout ses secrets sur place, Entrée libre jusqu’au 31 Mars.