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Do You Know Bilad El-Sham ?

Aujourd’hui nous partons pour la première fois à la découverte du hip-hop au Moyen-Orient, par le biais d’un groupe fondé en 2008 à Damas, do you know Bilad El-Sham ?

Depuis l’incidence de The Message de Grandmaster Flash en 1982 le hip-hop a été un outil de dénonciation politique et social un peu partout où il s’est rependu et c’est bien dans la veine de ce qu’on appelle le hip-hop conscient que Bilad El-Sham à vue le jour. 7 ans après le printemps de Damas et 3 ans avant la guerre civile syrienne Khaled Arnaout (Big-K) et Zac Allaf (MC Assasi) veulent partager un message d’amitié et de paix dans la tradition des cultures arabes, Bilad El-Sham étant un terme désignant historiquement un territoire culturellement homogène comprenant la Syrie, la Jordanie, le Liban et la Palestine avant la fin de la Première Guerre mondiale. Le projet du groupe est donc de pouvoir passer un message d’unification au travers de la culture hip-hop qui est encore très peu mise en valeur et ou le paysage musical est principalement dominé par la musique pop. Pourtant en 2010 Khaled Arnaout décède dans une attaque, mais Assasi décide de poursuivre l’entreprise idéologique qu’il avait avec son ami. Il s’associe à Cheb Wahid un chanteur de raï algérien résidant à Alep et au producteur Mahmoud Kelani (Sayyed Jad) pour produire le premier album de Bilad El-Sham, Clinic, dénonçant l’hypocrisie des médias, l’immigration des jeunes et le traitement de certains groupes dans la société arabe.

La guerre oblige Assasi à s’installer temporairement au Liban ou il monte un groupe avec lequel il fusionne hip-hop et musique orientale traditionnelle. Mais la situation des Syriens au Liban se dégradant rapidement il s’envole pour la Malaysie puis plus récemment aux États-Unis, où il continue de collaborer avec différents artistes et amis afin de poursuivre son projet au travers du hip-hop.

Bien que plus tardivement la culture hip-hop à belle et bien pris ses marques au Moyen-Orient, alors tous à vos internets pour aller découvrir ses rappeurs et rappeuses qui ont des choses à dire comme Assasi mais aussi Mayam Mahmoud..


Sources :

Benjamin

Etudiant en sociologie et intervenant dans un centre communautaire, autant dire que la culture est un sujet qui me passionne, d’où mon affinité avec le Hip-Hop qui est l’expression d’une culture vaste et riche. J’apprécie beaucoup de styles de musiques différents, jazz, hip-hop, rock, funk, house, afrobeat, techno, ce qui m’a mis sur la voie du vinyle, je passe mon temps libre à digger que ce soit sur internet ou chez les disquaires.

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