Le DANCEHALL est au REGGAE ce que le HIP HOP est à la musique noire américaine populaire
Le style musical dancehall n’est pas définissable de façon précise. À l’origine, il s’agit de toute musique jouée dans un espace clos. Ce terme désigne plutôt une connotation de groupe, d’ambiance, de rassemblement. Ainsi, le dancehall peut rendre un son aussi bien numérique ou hardcore que roots.
Dans les années 1990, il est parfois associé à un style qui s’est développé sur la base de la musique indienne (voir le Coolie Dance riddim et Bam Bam riddim créé par Sly and Robbie).
On peut considérer que le dancehall est au monde du reggae ce que le hip hop est, en un sens technique, à la musique noire américaine populaire. Ainsi, dans les rassemblements festifs habituels que l’on appelait dancehall, à l’origine de ce style, on réalisait un morceau différent à partir d’échantillons de vieux classiques de reggae. Le parallèle avec la musique hip hop se fait donc par l’utilisation non seulement de samples mais également de synthétiseurs intervenant, parfois de bout en bout, dans la réalisation de certains albums.
La grande révolution du dancehall est, en effet, l’arrivée des machines numériques sur l’île vers 1984 et 1985. De nombreux compositeurs se sont mis à la composition audio-numérique (voir le riddim Sleng Teng de King Jammy).
En France, le chanteur Tonton David est l’un des pionniers du dancehall francophone. Avec son titre Peuples du Monde présent sur la compilation Rapattitude produite par Virgin en 1990, le reggae dancehall se dégage de l’univers underground sous le terme de raggamuffin pour investir les petits écrans et les radios. D’autres suivront dans le même style musical. On peut citer des groupes comme Raggasonic et Nèg’ Marrons qui connaissent un franc succès dans les années 1990.
Le reggae dancehall francophone est représenté par des artistes comme Admiral T, Krys, Saïk, ou encore Kaf Malbar.
Tout comme ces chanteurs, des milliers d’artistes de dancehall underground restent très actifs également même s’ils ne sont pas visibles dans les médias. Le nouvel outil informatique qu’est l’Internet permet de les faire connaître par le biais des réseaux sociaux et des sites d’hébergement de vidéos.
Historique :
Le nom de dancehall s’inspire des dance halls (« salle de danse » ou « salle de bal ») où des sound systems locaux jouent des chansons jamaïcaines. Le mouvement commence dans les années 1940 dans la région de Kingston dans des villes comme Trench Town, Rose Town et Denham Town5. Lors des changements sociaux et politiques que connaît le pays à la fin des années 1970, la Jamaïque se sépare progressivement du roots reggae international. Le gouvernement socialiste du People’s National Party est remplacé par le Jamaica Labour Party (JLP), un parti de droite.
Les thèmes de l’injustice sociale, du rapatriement et du mouvement rastafari influencent désormais les paroles des chansons. Des sound systems comme Killimanjaro, Black Scorpio, Gemini Disco, Virgo Hi-Fi, Volcano Hi-Power et Aces International tirent profit du nouveau son. Yellowman devient le premier DJ jamaïcain à signer avec un label major américain, et parvient à se populariser à l’instar de Bob Marley. Le début des années 1980 voit l’apparition, sur la scène dancehall, de deejays féminins : Sister Charmaine, Lady G, Lady Junie, Junie Ranks, Lady Saw, Sister Nancy et Shelly Thunder.
Le dance hall amène plus tard une nouvelle génération de producteurs ; Junjo Lawes, Linval Thompson, Gussie Clarke et Jah Thomas remplacent les producteurs des années 1970. Puis le ragga dance hall fit son apparition (plus de rythmes et plus violent que le roots) les dj’s s’en inspirent et l’utilise à des fins politiques et social.
Au début des années 90, l’explosion du style ragga, donne une toute nouvelle dimension à la danse.
Un certain Gerald Levy, plus connu sous le nom de Bogle, va entrer dans l’histoire de son pays par la danse, il crée une danse qui porte son propre nom, le « Bogle » : mouvements lascifs, ondulation du bassin et du torse, les doigts tendus en l’air simulant une arme, il inspirera aussi et donnera son nom à une nouvelle rythmique dancehall, désormais dominante.
Il crée dans la foulée le pas ‘Butterfly’, classique s’il en est, qui fit des ravages partout dans le monde sur des purs ragga comme le ‘Bam Bam Riddim’ par exemple.
La Dancehall était née :
Qui n’a pas déjà esquissé ce mouvement, sans même savoir qui est Bogle ?!
Créé en 1997 (et mis en avant par le film avec Beenie Man), le Dancehall Queen Contest est un événement majeur et très attendu du public jamaïcain qui réunit de 5 à 10 000 spectateurs chaque année, il s’agit bien entendu d’un concours de danse, tendant à déterminer qui sera la ‘reine du dancehall’.
Les prestations des participantes ne se sont pas toujours apparentées à de la danse très artistique, souvent réduites à des ondulations des hanches et mouvements des fesses (action dite de «winner») , et pour les plus gymnastes d’entre elles quelques roues ou poiriers.
Cette fâcheuse tendance est cependant en train de changer ces dernières années, le style des danseurs est également un point essentiel, pour les filles comme pour les garçons: tenues excentriques, coiffures colorées et futuristes, voir déguisements, tout est bon pour se faire remarquer.
Il y a encore quelques années, en dehors de Jamaïque, seuls les aficionados les plus acharnés s’y étaient attardés.
Les choses ont évoluées depuis :
Est-ce Sean Paul qu’on doit remercier , avec ses clips tournant en boucle sur MTV bien chorégraphiés où l’on pouvait nettement apercevoir des pas comme Give dem a run ou Row like a Boat joliment exécutés ? Ou encore pour son goût frénétique pour le «Willie Bounce» qu’il a pendant – très – longtemps danser partout où il a pu ?
Est-ce Elephant Man, pour avoir lui aussi réussi à l’époque à placer un clip sur MTV ‘Pon Di River’, qui comprenait bien une dizaine de danses ?
Quoi qu’il en soit, la danse dancehall intéresse de plus en plus partout dans le monde.
Le Japon avait déjà pris de l’avance, les nippons raffolent de dancehall et avaient déjà bien integrés cette danse. C’est d’ailleurs une japonaise, Junko, qui remporta la couronne au concours jamaïcain en 2002.
Les Etats-Unis et l’Europe (Angleterre,Allemagne, Hollande, Belgique, Italie, France …) se sont mis à organiser diverses compétitions de dancehall queens et de dutty wine, et les organisateurs de soirées se sont bien rempli les poches en empruntant le concept passa passa qui a rapidement fait fureur.
En France, le mouvement a encore un peu de mal à se mettre en place et les choses évoluent lentement :
Jusqu’en 2007, quelques groupes passionnés de danse essayaient déjà de représenter le genre, certains se qualifiant même de ‘élite de la dancehall en France’, mais on retrouve rarement le style épuré des jamaïcains, nos danseurs hexagonaux trop influencés par d’autres danses.
Quelques Dancehall-queens en herbe esseulées se prenaient aussi d’affection pour les pas jamaïcains.
On assiste depuis à une évolution des techniques et à un renouvellement de la scène en France assez intéressant.
Et aujourd’hui en 2016, où en est-on ?
J’ai assister personnellement à une conférence à Paris sur la vision des danseurs de dancehall avec : AMAD BANKS (DHK) ,AYA de (LEVEL QUEEN STORM) ,EVEE SMILE de (HOLDUP SQUAD),KWAL de (ALLIANCE KING),LIL GBB de (DHK) et aussi de WHY DEM FAYA CREW, et enfin de QUEENSY des (BLAZIN’CREW).
Pour eux les anciens crew qui les ont inspirés sont : 95 degrés, WEE KID ATTI PASQUAL, FAMILLY BANKS, FRENCH SQUAD DANCERS.
Les groupes en France métropolitaines et les iles Guadeloupe, Martinique la réunion etc. … peuvent diffusez un message de paix et non de conflit comme en Jamaïque ! La danse de dancehall est un libérateur de corps et d’esprit !
Je m’explique : l’unité est quelques que chose de très important dans la danse elle permet de réunir plus de gens de différentes origines mais qui s’y retrouve dedans ! Et donc le corps transpire et l’esprit se libère des tracas du quotidien de tous les jours ! Et donc, c’est une sorte d’exutoire !
Il y a aussi les battles pour s’exprimer de façon différente ! En 2012 il y en a partout !
Premier Battle dans la catégorie féminine en février 2012
Le Dancehall 1×1 Final | HAPPY NEW DANCE BATTLE en décembre 2012
Le DANCEHALL QUEEN CONTEST 2014
Le DANCEHALL INTERNATIONAL 2015 – DANCE ALL STYLES BATTLE FINAL – SLAM (win) vs MARIA KOZLOVA
STREETSTAR 2016 | Dancehall 3v3 Final | MJI vs GBG Yardies
Les réseaux sociaux sont pour la plupart boosteur pour les danseurs via les clips de leur chanteur préférer !il y a aussi une autre partie de cette danse les workshops (ateliers) qui permettent d’apprendre via d’autres les pas (step) et le flow (style), suivant chaque histoire des professeurs ! Suivant leur région d’origine ou pays !
On a maintenant une grande communautés qui vient pour des shows cases ou bien comme juge international et français des battles .
Laure Courtellemont en est un des nombreux exemples (au juste debout school ou studio MRG) ou elle diffuse son art à travers la France !
Voilà ce ne sont que quelques exemple d’évolution sur la dancehall il y a un côté dans les battles de Guerrier et aussi un côté festif !
Que vous soyez consommateur ou acteur de cette danse, sachez que l’histoire ne fait que commencez !
Sources :