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James Brown : 10 ans après sa mort la musique du God Father of Soul reste toujours aussi influente

Le 25 Décembre 2006 disparaissait pour certains le God Father of Soul, le maître de la Funk ou l’un des plus grands chanteurs de l’histoire pour d’autres, son nom, James Joseph Brown Jr.
Décédé il y a tout juste dix ans d’une pneumonie, James Brown a eu une énorme influence sur la culture Hip Hop et notamment grâce à sa musique, considéré comme étant la plus samplé au monde par les Beatmakers et Deejays. Retour sur une véritable Légende de la musique.

Les 70’s apogée de sa carrière

Né dans une famille pauvre en 1933 (rumeur de 1928), c’est en prison qu’il rencontre les musiciens de son premier groupe et surtout un certain Bobby Byrd qui l’aidera à sortir de prison.

Une carrière qui commence dans les années 60 à l’âge de 30 ans, avec Night Train (1961) considéré aujourd’hui comme le premier album caractéristique de James Brown, avec un son instrumental mis en avant, un rythme très présent et rapide, qui marque profondément dès sa sortie.

Le succès vient très vite, il faut dire que James Brown a réellement révolutionné la musique, faisant « passer la musique noire du blues au RnB », inventant au passage un style : le funk.

Ses chansons se politisent, constituent une critique de la société et revendiquent, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I’m Black and I’m Proud) (1968) et I Don’t Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I’ll Get It Myself) 1970).

En 1970, il crée un nouveau groupe avec Bobby Byrd incluant le bassiste Bootsy Collins, le guitariste Catfish Collins et le tromboniste Fred Wesley. Ce nouveau groupe est baptisé The JB’s et fait ses armes avec le titre Get Up (Sex Machine).

Il développe son influence et sa notoriété en achetant des stations de radio et en créant son propre label chez Polydor, People, dans lequel il produit aussi certains de ses amis (dont Bobby Byrd, Lyn Collins, Myra Barnes, et Hank Ballard). Il s’investit beaucoup dans les albums qu’il produit.

Ses productions personnelles à cette époque résument les innovations musicales des vingt années précédentes ; c’est l’époque de The Payback (1973), Papa Don’t Take No Mess (1974), Funky President (1975), Get Up Offa That Thing (1976)…

En 1973, il signe aussi la bande originale du film blaxploitation Black Caesar. Miles Davis et d’autres musiciens de jazz citent alors James Brown comme une influence majeure de leurs styles.

À la fin des années 1970, Mr Dynamite a déjà définitivement assis son statut de star. C’est alors l’avènement du disco, et le chanteur, qui avait anticipé le mouvement y participe un peu.

Mais paradoxalement, si des tubes comme « It’s a man’s world » ou « Sex machine » en ont fait une star auprès des mélomanes et du public afro-américain, c’est un titre beaucoup plus commercial qui le consacre – tardivement – dans les charts internationaux : « Living in America »(1985), la BO de Rocky IV !

Influenceur des artistes contemporains

La fin du 20ème siècle ne serait pas musicalement ce qu’il est sans James Brown. C’est lui qui a créé la rythmique du rap des années 90, toutes les expériences Hip-Hop des années 80 aux années 90, c’était cette rythmique de James Brown qui était samplé et reprises à l’envie.

En 1973, le chanteur est ancré dans la culture populaire. Les premiers Deejays hip-hop, en premier lieu DJ Kool Herc, commencent à se produire en soirée en passant en boucle des breaks de batterie sur les lesquels les B-boy’s et MC’s posaient leurs vocabulaires.

James Brown s’est fait maître dans l’art de placer au milieu de ses morceaux des breaks de batterie, souvent joués par son batteur Clyde Stubblefield.
À tel point que le son hip-hop se façonne en fonction de ces breaks. Ses titres «Give It Up Turn It A Loose», «Funky Drummer», «Say It Loud –I’m Black And I’m Proud», «Get Up Offa That Thing» ou «Funky President» passent dans un grand nombre de block party.

Disons que musicalement, James Brown et son art du break ont contribué à poser les bases d’un groove repris par DJ Kool Herc et consorts à la base de la culture Hip Hop.

Beaucoup de producteurs ont repris certains passages de ses chansons, que ce soit des rythmes de batterie (breakbeats), des passages vocaux ou des riffs de cuivre. On peut ainsi retrouver des extraits de James Brown chez les plus grands noms du genre tels que Public Enemy, Afrika Bambaataa, De La Soul, Lords of The Underground, Nas, Pete Rock ou encore IAM.

Au début il était un peu vexé puis il a compris que c’était quelque chose qui le remettait dans l’actualité.

Michael Jackson, Prince, Usher, Justin Timberlake, Bruno Mars tout les artistes qui font de la musique rythmé aujourd’hui doivent tout à James Brown, c’est lui qui a fait passé la musique noir du blues rnb au funk, à cette rythmique dansante.

Une légende qui ne meurt jamais

Il fait partit de ces créateurs, qui a une aura tellement importante et une tel influence qu’il ne peuvent jamais mourir, déjà sa musique à lui est toujours d’actualité, lorsque l’on réécoute ces hits, ces albums car il était très productif.

Il a fait du disco à l’époque du disco, du funk il a créé des sons comme I’m Black and I proud pour le peuple noir américain, dix ans après sa disparition Mr.Dynamite fait  toujours recette. En atteste le succès rencontré il  y a deux ans par le biopic « Get on up »  de l’Américian Tate Taylor avec Chadwick Boseman coproduit par un certain Mick Jagger.

Aujourd’hui encore, la nouvelle génération continue de sampler James Brown. Pour ne citer que les plus connus: Childish Gambino sur «3005», Kanye West sur «Clique», «Runnaway» ou «Live Fast Di Young», Tyler The Creator sur «Fish/The Boppin Bitch», les Français de 1995 sur «Comme un grand», A$ap Mob sur «Nasty’s World», Kendrick Lamar sur «King Kuta»… Autant dire que la liste est longue et va au-delà, bien au-delà des 3.000 samples.

Notre Top 5 des meilleures sons de James Brown 

  • Funky Drummer (1970)

  • Give It Up Or Turn It a Loose (1970)

  • Superbad (1971)

  • Blind Man Can See It (1973)

  • Mind Power (1973)


Notre Top 5 des meilleures sons utilisant les samples de James Brown 

  • Big Daddy Kane – “Raw” (1987)
    Sample : Escape-Ism

  • Ultramagnetic MC’s – “Give the Drummer Some” (1988)
    Sample : Funky Drummer

  • Das EFX – “They Want EFX” (1992)
    Sample : Blind Man Can See It

  • Naughty By Nature- Hip Hop Hooray (1993)
    Sample : Funky President (People It’s Bad)

  • Lord Of The Underground – Funky Child (1993)
    Sample : My Thang

Fado

Créateur de Not Only Hip Hop x Not Only Jams x Paris Park Jams Membre des groupes : Fresh Connex & Total Feeling Born & Raised in Paris

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