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L’évolution du rap des années 2000 à 2015

Tout d’abord, je tiens à préciser que je vais aborder ce thème de façon purement subjectif par rapport à ce que j’ai pu voir et écouter depuis les années 2000 ; Certains ne seront donc pas forcément du même avis mais je tenais quand même à préciser cette position.

Alors, déjà pourquoi « Evolution » ?

Parce qu’il a changé, en bien ou en moins bien certes, mais il a changé, c’est une évidence…

On retrouve toujours un beat fait par un beatmaker (compositeur), un ou plusieurs Mcs qui y posent leurs voix, un public pour écouter, critiquer et faire connaître la musique, donc, qu’est ce qui a vraiment changé ?!

Je dirais le rôle de chacun.

Le Beatmaker : Je dirais que les compositeurs actuels sont à la fois forts, à la fois faibles.

Fort parce que, en effet, les sons de nos jours « cognent durs dans les enceintes », les mélodies sont telles qu’elles sont, on aime ou on aime pas, mais il y a un travail indéniable au niveau composition.

Les beatmakers sont peut-être même devenus meilleurs que les rappeurs car quand on entend ce qui se commercialise aujourd’hui on a l’impression que tout ou presque tout est dans l’instru.

Faible, car je ne sais pas si on peut qualifier de fort celui qui se contente de copier se que fait son voisin même si il le fait bien… A l’époque, les instrus avaient le mérite d’avoir des sonorités uniques, chose qui manque à l’heure actuelle.

Le MC: Pour ne pas rentrer dans un long monologue, je dirais tout simplement que le niveau textuel  a baissé et qu’il devient de plus en plus difficile de nos jours de différencier un rappeur d’un autre car, peut être à cause des effets Vocoder et autres, on a l’impression d’entendre toujours le même MC, derrière le même micro, avec les MEMES FLOWS, le même vécu, etc., etc.

Je me souviens encore d’une époque où chaque rappeur avait son propre style et sa propre histoire.

Les Codes (petite parenthèse) : Il y a juste une chose qui me choquent un peu plus que le reste, c’est peut-être dû à mon côté b-boy le défi et tout… mais quand j’ai débuté le rap, l’échange et la compétition entre rappeurs avait une place prépondérante dans la culture, je me suis retrouvé à freestyler avec des mecs à des arrêts de bus, c’est « bête » mais le fait de se confronter à d’autres faisaient évoluer dans le bon sens ; il y avait un travail constant pour évoluer en flow, lyricalement, scéniquement… maintenant je dirais que les échanges sont devenus des featurings et ont juste un goût de beef…

Côté Public, je dirais qu’il choisit toujours celui qui doit être « en haut de l’affiche » mais ce qui à changer c’est le public en sois-même.

Le rap à une époque était écouté par je dirais une certaine classe sociale provenant d’un certain milieu qu’on connaît tous ;  maintenant je dirais qu’il est en majorité écouté par des gamins, des ados et quelques petits bourgeois en recherche de sensation forte… est-ce bien, est-ce mal ?
Ça c’est un autre débat.

Apap

Je rap depuis l'âge de 14 ans et b-boy depuis 17 ans. J'ai commencé le rap en écoutant des groupes comme Lunatic, ATK et les grands cousins qui étaient dans le son. Concernant la danse c'est en regardant des potes b-boy que je m'y suis mis. La culture était très street et pas coûteuse pour la pratique donc c'est assez naturellement que je suis tombé dedans.

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