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Démocratisation du Street Art : un Bourgeoisisme de la culture Hip-Hop

Pour certains, le graffiti, c’est toujours dans la rue, durant la nuit et pour d’autres c’est une façon de démocratiser cet art en touchant une population loin de la culture Hip-Hop.

La génération des pionniers aux Etats-Unis et en France (soit 1970 pour les USA et 1980 en France) se font de plus en plus de place dans le monde de l’art et surtout durant les ventes de certains artistes comme par exemples : Seen et JonOne. Leurs toiles peuvent atteindre entre 56 000€ et 96 000€. Nous allons voir comment certains grands blazes ont réussi à étendre leurs arts respectifs dans des activités où on les attendait pas : dans les galeries ou dans le domaine du luxe.

jonone not only hip hop
Jonone
Seen not only hip hop
Seen

 

 

 

 

 

 

 

 

Le graffiti n’est qu’une partie de l’art de rue, qui s’expose dans le monde entier. Mais depuis une vingtaine d’années, c’est aussi un marché avec ses vedettes, comme l’anglais Banksy ou les américains JonOne et Seen par exemple.

L’anglais originaire de la région de Stoke, a réussie a vendre pour un montant record sa toile « Keep it spotless » à 1 870 000€ en 2008 précédé l’année d’avant par une vente d’une autre toile à 463 000€.

Banksy-Keep-it-Spotless not only hip hop
Banksy – Keep it Spotless

Si le dessin de rue est gratuit et souvent symbolique par rapport à la culture Hip-Hop, il est aussi de plus en plus toléré, et les politiques municipales n’hésitent pas à laisser des espaces libres aux artistes, comme sur un grand mur parisien, à côté des terrasses des attentats du 13 novembre.

spot bir hakeim boulevard grennelle
Graffiti Spot bir-hakeim

Il faut se rappeler qu’il y a une dizaine d’année, les politiciens et ces mêmes municipalités ont fait la guerre à cette partie de la culture Hip-Hop comme le montre la disparition d’un spot vers Bir-Hakeim (le long du boulevard de Grenelle) au profit d’une construction immobilière ainsi que plein d’autres.

Quand à lui, JonOne a été appelé sur plusieurs projets légaux. Il s’est fait appelé dans un premier temps par Guerlain pour redessiner le packaging de l’un de leurs fameux parfums. Le flacon, inspiré de la colonne Vendôme avec ses 69 abeilles, fait désormais partie de l’ADN de la marque. L’artiste JonOne en réalisera 34 exemplaires pour l’extrait de Shalimar dans des tons bleus, 32 pour La Petite Robe Noire – extrait – dans des tons rosés et 32 pour Rose Barbare – eau de parfum- dans des tons orangés. Chaque flacon d’un litre sera unique, signé de l’artiste et vendu 9000 € dans les boutiques Guerlain.

guerlain parfum not only hip hop
Parfum Guerlain par Jonone

Les flacons ont été gravés au nom de Guerlain, et sont ornés d’un ruban de satin autour du col, le tout glissés dans un écrin collector signé de l’artiste. Il s’est fait appelé dans un second temps par la société THALYS pour effectuer un graff sur le train d’inauguration de la ligne Amsterdam-Cologne.

Jonone_thalys not only hip hop
Jonone Thalys

Cependant JonOne n’est pas à son coup d’essai pour pouvoir toucher un nouveau type de public. L’américain originaire de New York à l’habitude de diffuser son art loin de son terrain de jeux d’origine : la rue et le métro. En effet, une de ses toiles (Balle de match) a été vendu à 24 000€ en 2007. Pour l’époque ce fut un record pour Artcurial. Depuis, une toile de JonOne est à plus d’une dizaine de milliers d’euros dans le même type de bureau d’enchères.

Seen Superman who ?
Seen – Superman who ?

Enfin quand à lui Seen travaille toujours dans son atelier. Le Godfather of Graffiti, est loin des rails de la ligne 6 du dépôt de Lexington Avenue de son enfance à New York et préfère réaliser des toiles. Seen détient actuellement le record mondial de la toile la plus chère avec « Superman who ? » adjugé à plus de 90000 €. Il a ce record depuis février 2012.

Seen, JonOne et Banski ont tous les trois le point commun d’être parti avec leurs bombes depuis la rue pour arriver dans des galeries pour pouvoir s’exprimer et diffuser leurs arts. Cela prouve que la culture Hip-Hop peut avoir sa place parmi l’élite de la bourgeoisie.

Et vous que pensez vous de la place du graffiti dans les galeries ?

 


Sources :

Cilo

Pur produit de Paris et passionné dés l'âge de 10 ans par la culture hip-hop, j'ai découvert cet art en premier lieux grâce à la musique. Un peux plus tard j'ai découvert le street art et plus particulièrement le tag et le graffiti grâce a mon cousin qui a réussi à me faire partager sa passion. Maintenant c'est à moi de vous la faire partager.

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