Présentation – Danse
Il est extrêmement difficile de dater précisément une genèse de la danse Hip Hop.
À la fin des années 1970, New York est un vivier cosmopolite où chaque couche d’immigration a développé son style de danse. Il est vraisemblable que les danses les plus populaires à l’époque étaient le mambo, le good foot et le popcorn, inspirées des chansons Popcorn (1969) et Get On The Good Foot (1972) de la superstar noire américaine, l’emblématique James Brown qui développe dans ses shows des pas et mouvements de danse originaux qui deviennent très vite populaires dans les ghettos noirs.
Énergiques et parfois même acrobatiques, ces danses consistent en un travail très rapide des pieds sur le rythme, le centre de gravité du corps demeurant constamment au ras du sol.
Forts de ces nouvelles danses à la mode, des jeunes de quartiers défavorisés, en particulier des adolescents du Bronx, se mettent progressivement à se défier.
Ces jeunes s’inspirent également des mouvements du swing, du charleston du lindy hop ou des claquettes. Cette danse devait sans doute aussi se danser sous forme de défis. La mode de se défier viendrait de l’atmosphère gangster environnante, mais aussi des concours de talents, qui sont alors très populaires.
Ces mêmes jeunes fréquentent alors les premières block parties et trouvent ainsi un support musical ainsi qu’ une ambiance dans laquelle ils peuvent réaliser leurs défis. Ces derniers aiment en particulier danser lors du break d’un morceau de musique ; pour cette raison, on les nomme alors b‐boy (diminutif de break‐boy) du surnom leur ayant été donné par Kool Herc lui‐même.
Au milieu des années 70, le b‐boying (ou breakdance) a déjà évolué par rapport aux danses originales et originelles précitées comme le style rythmé et parfois acrobatique de James Brown. Les danseurs b‐boys se lancent des défis et créent un style toujours plus impressionnant, innovant avec de nouvelles figures, elles consistent en un travail debout et au sol qui s’inspire, en plus, de danses africaines, sud‐américaine, du rocking, de la capoiera, du kung-fu, danses russos-slaves et d’autres.
La danse hip‐hop a aussi emprunté au lockin‘ qui est alors la danse la plus populaire sur la Côte Ouest des États‐Unis. Le lockin’ ou Campbellocking a été lancé par Don Campbell au début des années 1970 qui essayait de reproduire les mouvements des dessins animés, de la vie quotidienne, et les mouvements développés par le célèbre
mime Marceau. Le terme « lockin’ » signifie en anglais « fermer ».
On y trouve aussi l’influence du popping, danse popularisée par les Electric Boogaloos dont le principe de base est la contraction et la décontraction des muscles en rythme. Le beat transpire à travers les contractions appliquées par le danseur à des moments bien choisis (les claps, les caisses claires, etc.) qui lui permettent de s’approprier la musique.
Le popping est une danse californienne qui se danse debout. C’est le popping qui fit plus tard le succès de Michael Jackson.
Tout comme le locking, le popping fait partie des funkstyles. En effet, ces danses ont fait leurs premiers pas sur la musique funk vers la fin des années 70, et les années 80, lorsque les Electric Boogaloo montraient au monde le style de danse qu’ils venaient d’inventer, notamment à travers des shows télévisés comme Soul train. À présent, ce
style se danse sur plusieurs autres styles de musiques comme le hip‐hop, le G‐Funk ou l’electro.
Dans cette rubrique nous reviendrons sur les principales danses de la culture Hip Hop mais également d’autres styles avec des articles, les lieux des spots pour pratiquer cette danse et comment conditionner son corps à la pratique de la danse.
À très vite pour des news Funky Fresh !